- 29 April 2025
Un rapport du Haut-Commissariat des Nations Unies dénonce un retard de 5 heures dans l’intervention policière lors de l’assaut de Kenscoff par le gang « Viv Ansanm », le 27 janvier. Malgré des renseignements préalables, les forces de l’ordre n’ont pu empêcher le massacre : 262 morts, dont 115 civils, 4 policiers, un bébé d’un mois brûlé vif, et 147 membres de gangs.
Les gangs, qui contrôlent désormais 90 % de Port-au-Prince, étendent leur domination au Plateau Central, notamment à Mirebalais et Saut-d’Eau. À Kenscoff, ils ont rapidement instauré des postes d’extorsion. Malgré la présence temporaire de la police, les exactions ont continué : viols, meurtres, incendies.
L’ONU souligne l’absence d’enquête judiciaire, le manque de coordination entre les forces haïtiennes et la mission kényane, ainsi que l’insuffisance des moyens humains et logistiques. Elle appelle à un plan de reconquête, à un renforcement du renseignement, et à un appui international accru pour enrayer l’effondrement sécuritaire du pays.