Axan Abellard

Crise en Haïti : les États-Unis se désengagent, la communauté internationale sous pression

Alors que la violence des gangs plonge Haïti dans le chaos et que la capitale Port-au-Prince est sur le point de tomber, les États-Unis annoncent qu’ils ne peuvent plus « supporter un fardeau financier aussi important ». Après avoir investi plus de 600 millions de dollars dans la mission multinationale de sécurité dirigée par le Kenya, Washington appelle les autres pays à prendre le relais. La mission, soutenue par l’ONU mais dépendante de financements volontaires, peine à se déployer : seulement 40 % des 2 500 agents prévus sont opérationnels. Faute d’équipements et de moyens logistiques, 261 agents kényans restent bloqués. Un financement de 200 millions de dollars est notamment nécessaire pour maintenir la base opérationnelle.

 

La Chine accuse les États-Unis d’abandonner Haïti après avoir installé un gouvernement de transition en perte de crédibilité. Elle critique la baisse de l’aide américaine, l’expulsion de migrants haïtiens et les nouvelles taxes imposées au pays. Pourtant, ni la Chine ni la Russie n’ont contribué financièrement à la mission. L’ONU alerte sur une situation humanitaire critique : famine, déplacements massifs, explosion des violences sexuelles. Le risque d’effondrement total est imminent. Sans une aide internationale urgente et coordonnée, Haïti pourrait basculer dans un chaos irréversible.

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